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KAN Issu des pérégrinations
d'Erik Marchand, voici «KAN»,
projet de création autour des cultures de chant polyphonique d'Albanie et de
Sardaigne et de monodies modales de Bretagne, de Galice et du Mali. Le choix de ces cultures
chantées et des artistes qui les portent ne doit rien au hasard. Si chaque ensemble et chaque soliste
sont dotés d'une expression singulière, faite de rythmes, de modes, de
timbres et de couleurs propres, enracinée dans une pratique sociale
originale, la confrontation, le «frottement» de celles-ci est ici
possible... et donc souhaitable. Chacun de ces styles vocaux
utilise en particulier des tempéraments inégaux, créant une polyphonie très
éloignée de l'harmonie classique occidentale. Dans le respect de chaque
identité artistique, le travail d'écriture d'Erik
Marchand vise à explorer les rencontres heureuses entre cultures,
souligner leurs points de convergence, jouer avec leurs limites, repousser les
impossibilités admises. La rencontre assumée de
ses singularités bouscule dès tors tes barrières de langue et les cadres
identitaires. Elle retrouve l'émotion
universelle du chant Erik Marchand Né à Paris, d'une famille
aux origines multiples, Erik Marchand s'est
très tôt installé en Bretagne pour y apprendre le Kan Ha
Diskan. Devenu rapidement une figure du chant breton, il s'est orienté au
gré de ses rencontres vers une position artistique revendiquant une très forte
identité bretonne, totalement ouverte sur les cultures du monde. Les différents projets qu'il
a conduits ou auxquels il s'est associé, en spectacle et en disque - avec Gwerz, Titi Robin et Hamid Khan, le Quintet Clarinette, Okay Temiz
et Hasan Yarim Dunia, le Taraf de
Caransebes, Jacques Pellen et Paolo
Fresu, Henri Texier,...-relèvent tous de la même démarche
d'aventure et d'intégrité : s'imprégner des cultures qu'il rencontre et des
artistes qui les portent, et trouver dans les profondeurs du Kan
Ha Diskan et de la musique populaire de Bretagne les ressources pour établir
ou recréer le dialogue avec le monde. Parallèlement à ses projets
«ouverts» qu'il a conduit sur les scènes des 5 continents, Erik Marchand continue à travailler le chant
breton et à se produire en fest-noz avec Yann Fañch
Kemener, Noluen Le Bùhe ou Marcel Guilloux... Dans le même
esprit, il travaille depuis 11 ans à la direction artistique des rencontres
internationales de la clarinette populaire. Sa discographie abondante a
été systématiquement saluée par la critique et le public. Pour son dernier
enregistrement - DOR, avec le Taraf
de Caransebes et les sonneurs du centre Bretagne - une collaboration a été
entamée avec te groupe BMG. Erik Marchand s'est récemment vu remettre le
prix de la création bretonne et le prix Coop Breizh. Pour l'orienter vers les
solistes et les ensembles du projet Kan, Erik
Marchand a été conseillé par Paolo Fresu (Sardaigne), Victor
Shara (Albanie), Raul Piñero (Galice), Philippe Conrath
(Paris /Mali). Les Ténores de Santu Predu Basé à Nuoro, en Sardaigne
centrale, les Santu Predu sont t'un des nombreux groupes de polyphonie
profane de l'île, dont l'isolement séculaire a favorisé le développement
d'une pratique originale, caractérisée par des voix portées et une voix de
basse très présente et richement timbrée Les chanteurs: Pietro Piga
: voce / Nicola Puggioni: contra / Salvatore Pireddo: mezza
voce / Pasquale Musina: basso L’ensemble polyphonique de
Malakaster Dans le sud de l'Albanie vit
une riche tradition de chant polyphonique utilisant des techniques vocales très
diverses et spécifiques et ou le timbre de chacune des voix revêt une
importance particulière. L'ensemble de Malakaster,
quatuor très apprécié en Albanie et lauréat de nombreuses récompenses, n'a
jamais eu l'occasion de se produire en dehors du pays. Erik Marchand a enregistré et mixé en 97 un
album de l'ensemble dont la sortie est prévue prochainement Les chanteurs: Gurri
RRokaj, Vladimir Shehu, Fatmir Tahire, Ali Shameti. Fransy Gonzalez-Calvo Elle a passé en France les
premiers mois de sa vie - d'où son prénom. Elle est actuellement
formatrice musicale à la Coruña et leader du groupe de chanteuses Pandereteiras
« Xiradela », qui accompagne en particulier Carlos Nuñez en
disque et sur scène. Les Pandereteiras
sont des chanteuses de danse et de Alala, monodiques, dont le chant est soutenu
par le tambour pandereta (tambour de basque). Bassey Koné Jeune chanteuse malienne
installée depuis peu en Région Parisienne, Bassey Koné est l'héritière
des traditions féminines des chants de griot. Depuis son arrivée en France, Bassey
Koné est soutenue par le festival Africolor, de Paris. Elle se produit en particulier avec Moriba
Koïta Les mélodies griotes sont
structurées autour des modes pentatoniques.
Les voix sont aiguës et portées.
Sources :
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